Si la sobriété énergétique prend une place prépondérante dans l’actualité internationale, la «sobriété numérique» ne fait pas exception. Avec le temps, il n’est pas impossible que l’empreinte carbone devienne un critère de référencement Google.
Longtemps considéré comme une alternative au papier, le numérique a d’abord été vu comme une innovation majeure bénéfique à l’environnement, notamment pour éviter la déforestation. Cependant, on sait aujourd’hui que l’impact environnemental des sites internet est loin d’être négligeable.
Alors où en sommes-nous en ce qui concerne la «sobriété numérique» ? En quoi le calcul de l’empreinte carbone des sites internet limiterait la tendance de greenwashing ? Comment cette dernière pourrait devenir un critère de référencement Google ? Quels outils pour la calculer ? Éléments de réponse.
Avant d’aborder la question du référencement et de l’empreinte numérique dans le détail, concentrons-nous sur l’aspect macro de ce grand virage.
Face aux enjeux environnementaux, la prise de conscience internationale à ce sujet a connu un coup d’accélérateur au cours des dernières années. Si le principe d’empreinte carbone a d’abord été évoqué en 1992 sous le nom d’«empreinte écologique» par William Rees, un écologiste canadien, ce n’est que bien plus tard que les autorités mondiales ont pris au sérieux cette thématique.
Depuis 1995, la COP permet de réunir les leaders du monde afin d’évoquer le thème du réchauffement climatique. Dans les années 2000, le concept d’impact carbone est évoqué par l’organisation afin de mesurer les effets sur le réchauffement climatique des différentes entités (entreprises, individus, etc). Aujourd’hui, cet indicateur est au cœur des discours politiques et des préoccupations de la population et des entreprises.
Les pays, comme les sociétés, ont d’ailleurs l’obligation de mesurer leurs émissions de gaz à effet de serre grâce à l’indice «potentiel de réchauffement global» mis en place par le GIEC. Ainsi, la prise de conscience internationale au sujet de l’empreinte écologique a connu un boom sans précédent. De manière générale, ce concept concerne principalement les secteurs du transport, de la logistique, du recyclage, etc. Cependant, le monde du numérique est de plus en plus pointé du doigt sur son impact carbone.
Aujourd’hui, l’impact environnemental du numérique n’est plus négligeable. Il regroupe l’ensemble des effets des technologies digitales et de communication sur l’environnement. À ce jour, le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre mondiales (source Ademe) et s’apprête à doubler d’ici à 2025.
Une pollution numérique causée par plusieurs éléments :
- la consommation d’énergie
- les conséquences des transports des matières
- l’extraction des minerais
Les sites internet ne font pas exception lorsque l’on s’intéresse aux conséquences négatives des technologies du numérique. Bien au contraire. La conception d’un site web sera plus ou moins polluante selon les contenus proposés, les scripts et les médias utilisés.
Les autorités publiques commencent depuis quelques années à prendre au sérieux les conséquences écologiques du numérique. En France, par exemple, une loi a été mise en place en novembre 2021 afin de favoriser des usages numériques écologiquement vertueux. Le texte s’attèle notamment à promouvoir les datacenters et réseaux moins énergivores, ainsi qu’à faire prendre conscience de l’impact environnemental du numérique.
Cet article comporte 0 commentaires